Évolution des stratégies posturales chez l’enfant
L’enfant, dès sa naissance et voire in utero, va mettre en place des stratégies posturales par l’intermédiaire de réflexes posturaux (réflexes archaïques).
Le nourrisson va dans un premier temps apprendre à se nourrir, à appréhender les objets, à se retourner puis marcher à quatre pattes.
Il va ensuite élaborer de nouvelles stratégies posturales plus complexes, aidé par l’intégration des réflexes posturaux (appui sur une jambe afin de saisir un objet avec la main opposée...).
Toutes ces activités vont permettre de développer des réseaux croisés entre les deux hémisphères cérébraux, permettant la mise en place de son système de régulation postural.
Puis vient le moment de se mettre debout, et c’est à ce moment que le pied va être mis fortement à contribution.
Les problèmes de posture chez l’enfant peuvent être remarqués à l’école ou en sport, chutes fréquentes, torsions de la cheville, difficultés d’équilibre… peuvent indiquer un problème.
Des pieds tournés, douleurs dorsales ou céphalées répétées ? Un bilan postural peut être utile.
Top Santé : posturologie et dyslexie
Pour 6‑10 % des enfants, la dyslexie impacte l’apprentissage malgré des capacités intactes.
Une approche posturologique interdisciplinaire aide certains d’entre eux.
Philippe Villeneuve – Ostéopathe‑podologue, Paris
Président, Association de Posturologie Internationale
Top Santé n°205 – Octobre 2007
Source de l’article
Quel est le rôle du podologue ?
Le dépistage et la prévention sont importants et doivent se faire au plus tôt
afin de permettre à l’enfant d’optimiser son pouvoir d’adaptation et d’éviter des contraintes musculaires ou articulaires à l’âge adulte.
L’enfant présente des capacités à intégrer le traitement postural de façon remarquable.
Le podologue va analyser l’enfant dans sa globalité et détecter les dysfonctions éventuelles
des différentes entrées neurosensorielles (œil, pied, bouche, proprioception…) influençant l’état du tonus musculaire et,
par conséquent, les mobilités articulaires.
La posturologie demande un travail pluridisciplinaire, raison pour laquelle il n’est pas rare
que votre podologue vous oriente vers un autre praticien (médecin, orthopédiste, orthophoniste, dentiste…).
Les différents symptômes ou pathologies à repérer
- L’asymétrie du tonus postural au niveau des muscles extenseurs ou rotateurs du rachis
- L’attitude scoliotique ou scoliose
- Anomalies des appuis plantaires (pied pronateur ou supinateur)
- Anomalies des membres inférieurs (genoux valgum ou varus, rotation…)
-
Douleurs rares chez l’enfant pouvant indiquer une souffrance :
- articulaire ou musculaire souvent majorée par des troubles posturaux
- maladie de Sever, Osgood Schlatter
- aponévrosite plantaire de l’enfant
-
Troubles de l’apprentissage (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie…) :
- souvent en lien avec une difficulté d’intégration spatiale du schéma corporel
- Surveillance des inégalités des membres inférieurs pendant toute la croissance
-
Problèmes d’énurésie parfois liés à un trouble postural :
- en relation avec des chaînes stabilisatrices déficientes
À partir de quand consulter ?
Les problèmes de posture chez l’enfant peuvent être remarqués à l’école ou en sport.
Chutes fréquentes, torsions de la cheville, difficultés d’équilibre… peuvent indiquer un problème.
Des pieds tournés, douleurs dorsales ou céphalées répétées ? Un bilan postural peut être utile.
Les périodes charnières prénatales sont 3-4 ans, 7-8 ans et 11-12 ans.
Les enfants sont rarement dans la plainte, soyez attentifs à leur comportement.
